Alors que le projet d’aéroport est abandonné depuis maintenant plus d’un an, zoom sur la nouvelle bataille en cours : celle pour l’avenir des terres de la ZAD…

LE PROJET DE PLAN LOCAL D’URBANISME CONTESTÉ
À qui doivent revenir ces terres ? À leurs anciens propriétaires ou à ceux ayant résisté – paysans historiques et autres occupants illégaux – aux attaques juridiques et militaires dans la précarité la plus complète pendant des années, pour maintenir leur capacité nourricière ?
De la lutte contre l’aéroport, la ZAD est aujourd’hui passée à une bataille juridique pour un droit d’habiter… Le projet de PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal) est le nouvel ennemi. Pourquoi ? Parce qu’il prévoit de classer comme agricoles et naturelles les terres auparavant promises à l’aéroport. Ce qui pourrait rendre illégales toutes les constructions (de cabanes ou maisons d’habitation) sur la ZAD. Et donc imposer leur destruction.
Diverses initiatives citoyennes (3) ont vu le jour depuis un an :
– Création d’un Comité de soutien « Défendre Habiter »
– Création de deux commissions « Habitat » et « Habiter »
– Ouverture d’un blog sur Médiapart
– Création d’un Fonds de dotation destiné à pouvoir racheter les terres de la zone.
– Publication d’un diagnostic du territoire et de son occupation afin de soumettre des propositions aux élus des différentes communes concernées par l’adoption du futur PLUi.
– Édition d’un ouvrage : Habiter en lutte (4).
Lundi 15 avril, le jour de l’ouverture de l’enquête publique sur le projet d’élaboration du PLUi, les habitants s’étaient donné rendez-vous devant la Communauté de communes pour témoigner de leur intention d’y participer et d’être entendus. Divers autres temps forts émailleront tout le printemps à travers les rencontres du « Printemps du bocage habité »… et pour lesquelles chacun est le bienvenu afin de retrouver, construire… ou simplement découvrir la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
(1) Déclaration d’Emmanuel Macron le 18 avril 2018 lors de son entretien face à Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin (à 1 h et 43 min).
(2) Pour plus d’informations, voir la page : https://zad.nadir.org/spip.php?article6473
(3) Comme toujours lorsqu’il s’agit de la ZAD, aucune position ne peut être comprise comme représentative de l’ensemble des personnes l’habitant. Certains, contre l’idée de répondre à la demande de dépôt de projet de la préfecture l’an passé, restent, en cohérence avec leur position, dans un refus de négocier, aujourd’hui encore, avec l’État.
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