Pour défendre les poissons menacés, la plasticienne Alexandra Boucherifi animait lors de la Marche pour l’océan de Surfrider un atelier de fabrication d’animaux marins à partir de déchets plastiques. Récit.

La Surfrider foundation est née à la fin du 20e siècle sous l’impulsion de surfeurs désireux de préserver les eaux du monde de la pollution, de protéger le littoral et d’informer le public sur la catastrophe en cours. Au fil de mes nombreux entretiens avec les plus grands champion de surf (de Tom Curren à Kelly Slater), j’ai découvert leur philosophie du monde, centrée sur la nature, et c’est eux qui m’ont sensibilisée à la vie des océans.
RÉPARATION SYMBOLIQUE
Aussi, lorsque j’ai appris que Surfrider organisait cette Marche pour l’océan, j’ai décidé d’y participer à ma manière : en proposant un atelier de rue participatif. L’action s’est déroulée place Stalingrad avec des enfants, des ados et des jeunes adultes.
Ensemble, nous avons fabriqué des animaux marins à partir de bouteilles en plastique, de rouleaux d’essuie-tout ou de papier toilette, d’emballages divers, de canettes… Une façon de réparer symboliquement ce que nous faisons subir à la faune marine. En l’espace d’une heure, nous avons ainsi pu confectionner des raies manta, une tortue, un requin, deux aquariums, un pingouin, des poissons, une murène… que nous avons exposés de façon éphémère.
LA NONCHALANCE DE MON VOISIN
Les rapports inquiétants se succèdent mais rien ne semble changer drastiquement. La plupart des humains ne semblent pas vraiment concernés, à l’instar de mon voisin d’en face (un journaliste à la télévision, donc quelqu’un de bien informé normalement) qui depuis des années jette nonchalamment ses mégots par la fenêtre, faisant mine d’ignorer qu’ils polluent chacun 500 litres d’eau et se retrouvent ensuite parfois dans les entrailles d’animaux marins !
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