Une ville pittoresque sans routes ni voitures, le doux clapotis des canaux… tel est le mythe de Giethoorn. Mais le tourisme de masse a tout changé. Reportage.


Attirée par des images pittoresques, je m’y suis rendue il y a quelques mois, en quête de tranquillité. Mais sur place, j’ai découvert que tout ce que j’avais lu était un mythe.

Je loge dans l’unique auberge de jeunesse de la ville, située en plein cœur du village et je comprends vite que c’est de là que viennent les images de carte postale qui m’ont fait rêver. Effectivement, depuis le jardin, on n’aperçoit ni route, ni voiture… Mais cela le long de deux canaux seulement, autour desquels se forge donc le mythe touristique d’une ville préservée de la circulation automobile et qui offrirait un calme absolu.
PARKINGS À VOLONTÉ
Au détour d’une promenade, je tombe sur une boutique de souvenirs. Les cartes postales dans les présentoirs montrent des images qui datent des années 1960, voire plus anciennes encore. On y voit des agriculteurs charger leur barque de bidons de lait et même faire monter les vaches à bord pour les transporter. La réalité est tout autre aujourd’hui : la voiture se gare aisément au bout de la rue, sur les parkings d’hôtel ou de clubs de location. Et ça, c’est beaucoup moins extraordinaire.
Mais ce changement brutal sera peut-être l’occasion d’une évolution. La limitation du nombre de touristes était un objectif du gouvernement néerlandais en 2019. Une campagne de communication a été lancée pour désencombrer les cités phares que sont Giethoorn et Amsterdam. Ce plan consiste à attirer les touristes dans d’autres villes et d’autres quartiers des Pays-Bas, via la promotion de « scénarios » alternatifs : la route de la Libération, le Waterland ou encore le parcours des peintres néerlandais Van Gogh et Mondrian… De quoi découvrir le pays en laissant Giethoorn retrouver le charme et la douceur qui avaient fait sa réputation ?
> À lire aussi : Vacances trash : on a campé durant 4 jours au bord de l’autoroute européenne.
Pour suivre les publications de mon journal préféré, je reçois la lettre minimale, chaque 1er mercredi du mois. Bonne nouvelle, c’est gratuit et sans engagement !
[mc4wp_form]